Amy Mymouse : « Mon premier tatouage, un pari perdu »
En exclusivité pour MYTF1, Amy Mymouse, l’une des trois tatoueurs de l’émission « Tattoo Cover : sauveurs de tatouages », se livre sur son métier qu’elle pratique depuis maintenant 8 ans. L’occasion pour les internautes d’en savoir plus sur les aspirations de la touche féminine du groupe.
Comment vous est venue l’envie de devenir tatoueuse ?
J’ai connu le tatouage artistique à 19 ans, j’étais en école de cinéma et j’ai décidé de tout lâcher pour me lancer à fond là-dedans.
Vous vous êtes spécialisée dans le style Cartoon illustratif. Expliquez-nous.
J’ai toujours dessiné des personnages féminins et des petites bonnes femmes. Quand je faisais de la bande dessinée et du cinéma d’animation, c’était toujours avec des héroïnes. Automatiquement par rapport à mon parcours, j’ai été dans cette direction-là. Mais c’est plus mon histoire à moi que je mets dans mes œuvres finalement.
Quelles sont vos inspirations en tant que tatoueuse professionnelle ?
Je m’inspire beaucoup de bandes dessinées, d’illustrateurs, j’ai vraiment grandi avec ça. J’aime aussi la peinture classique, j’aime la renaissance italienne, j’aime tout en fait (rires). Je n’ai pas d’inspirations précises, je regarde tout et n’importe quoi, je suis très visuelle, je ne regarde pas seulement des choses qui ressemblent à ce que je fais. Mon inspiration, c’est vraiment tout ce qui m’entoure finalement.
Quels sont les artistes tatoueurs qui vous ont inspirée ?
Je regarde beaucoup de tatouages d’autres artistes, je ne m’arrête pas que sur le style de tatouage que je fais. Dimitri HK et Jesse Smith sont les premières personnes qui m’ont donné envie de tatouer. A l’époque, ils étaient vraiment dans le même style (cartoon) et ça a réellement influencé mon travail. Après il y en a eu plein d’autres évidemment, notamment et surtout Tin-Tin, notre référence et notre père à tous dans le tatouage (rires). J’aime aussi le style japonais traditionnel, comme Sailor Bit ou Filip Leu. Il y a tellement de gens en fait mais pour moi, l’inspiration c’est une image, ça ne va pas être un style de personnes ou de tatouages en particulier.
Vous tatouez à l’international, un souvenir d’un voyage en particulier ?
Le Japon sans hésiter. C’est l’endroit le plus fou où j’ai tatoué et où je ne pensais absolument pas que des gens me suivaient là-bas. C’était la première fois que j’y allais et c’est un rêve qui s’est réalisé. J’ai eu des contacts pour aller y travailler mais je ne m’attendais pas du tout à rencontrer des gens qui souhaitaient se faire tatouer mes pièces au Japon. C’était vraiment une grande surprise.
« J’ai plus de la moitié du corps tatoué »
Votre premier tattoo, c’était à quel âge ?
Je me suis fait tatouer quand même assez tard, par un ami tatoueur à l’âge de 21 ans. C’est parti d’une blague avec mon copain de l’époque. On avait fait un pari. Je l’ai perdu, alors j’ai dû me faire tatouer « game over » sur la hanche. C’était quand même une pièce que je voulais, je suis assez geek sur les bords. Je l’ai laissé tel quel, je le trouve toujours cool. Après j’ai quelques pièces que je souhaite recouvrir mais c’est parce que techniquement elles ne me plaisent plus du tout.
Justement, parlez-nous de vos tatouages, combien en possédez-vous ?
Combien ? Je ne sais pas. J’ai beaucoup de grosses pièces et on ne le compte plus mais j’ai encore pas mal de place que je réserve pour les coups de foudre. Comme je dis souvent, se faire tatouer c’est comme acheter une toile finalement. Je ne peux vraiment pas les compter, j’ai plus de la moitié du corps tatoué.
Comment s’est passée la rencontre avec les autres tatoueurs, Marty Early et Diego Moraes ?
C’était assez simple. Je connaissais déjà Diego, on se croisait depuis déjà quelques années en convention. C’est vraiment quelqu’un de très sympathique. Marty en revanche, je ne le connaissais pas mais on avait quelques amis en commun et je n’en avais entendu que du bien. Quand je l’ai rencontré, ça a été très vite amical entre nous, forcément c’est un tatoueur, on a le même sens de la fête, le même humour, c’était très cool.
Pour terminer, dites-nous d’où vient votre surnom, Amy Mymouse ?
Je précise quand même que personne ne m’appelle Amy dans la vie, (rires). C’est parti d’une histoire toute bête. Quand Amy Winehouse a commencé à avoir du succès, notamment après la sortie de son album Back to Black, c’était assez fou. Peut-être cinq personnes par jour m’arrêtaient dans la rue pour notre ressemblance, apparemment frappante. On me demandait même, pourquoi je ne participais pas à des concours de sosie. Pendant des années, on me le disait tellement souvent, que j’en avais eu marre et j’ai décidé, pour blaguer, de changer mon pseudo Facebook pour Amy Mymouse. Facebook n’a jamais voulu que je rechange mon nom, alors voilà, c’est resté (rires).